Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Actualité sur les multinationales
7 août 2014

Les fusions

Les analystes du secteur de la banque et de l'assurance convergent tous vers la même conclusion quand il s'agit de dresser un bilan ou d'effectuer des estimations au-delà de la barrière de l'an 2000. Le mot clé pour qualifier le secteur est unanime : « concentration » .

Il résulte de la poursuite d'un vaste mouvement de réformes économiques et politiques basé sur les « 30 » qui fut engagé au début des années 80. C'est une tendance radicale dont l'objectif théorique est d'offrir aux flux de marchandises puis aux flux financiers la plus complète liberté de circulation. Cela est bien entendu l'aspect théorique" visible" des "3D" concrétisé par les signaux« techniques» (modification des taux d'intérêt) émanant des gouverneurs des banques centrales. Il n'en reste pas moins que derrière la façade officielle faire, de la part du pouvoir politique, de neutralité économique et monétaire à l'égard du « marché», nous atteignons peu à peu le coeur du problème, c'est-à-dire: quel est le rôle des grandes entreprises au sein de la sphère informationnelle ?



La révolution des techniques de communication et d'information a projeté au premier plan de la scène mondiale les entreprises dont la vocation est de maîtriser l'information, notamment celles qui ont pour fonction de gérer les flux financiers. Les entreprises de banque et d'assurances se retrouvent donc comme l'ultime maillon des "3D" ; celui qui maîtrisera en tout lieu et à n'importe quel moment la plus infime parcelle de notre richesse, c'est-à-dire:

  • - les flux monétaires que nous utilisons pour consommer immédiatement.
  • - les flux monétaires que nous stockons en vue de notre retraite.
  • - les moyens de paiements et de crédit (carte de crédit, porte-monnaie électronique ... ).
  • - les services connexes d'assurances et de banque (conseil en gestion de patrimoine ... ).




Pour ces multiples raisons le secteur de la banque et de l'assurance fera l'objet de convoitise et subira, à n'en pas douter, de vastes mutations qui prendront invariablement la forme de la concentration. En effet, ce secteur accueille les deux principaux phénomènes qui caractérisent notre époque :

  • - les hautes technologies de communication (réseaux d'informations denses, informati sation so phistiquée des marchés financiers ... )
  • - la maîtrise des flux lato sensu (par le biais des progrès techniques une variation sémantique discrète s'est opérée vis-à-vis du concept de monnaie. Il faut dorénavant considérer la monnaie comme un "flux d'information "spécifique).


Une étude concernant les fusions d'entreprises sur la période 1996- 1999 faisait remarquer " la présence dominante, surtout sur les plus grosses affaires [de fusions], de deux grands secteurs : la finance, au sens le plus large, et les nouvell es technologies, celles de la révolution industrielle en cours (technologies de l'information et biotechnologies) .

Mais, curieusement, les plus importantes opérations de fusions réalisées ne concernent pas la mondialisation mais plutôt la concentration au niveau des territoires nationaux. Que ce soit dans la zone euro où chaque pays membre "agrège" ses entreprises du secteur « banqu et finance», aux États-Unis où la vague des fusions est depuis longtemps engagée et le Japon piégé par ses conglomérats industriels et son protectionnisme, la concentration est présentée comme une réponse naturelle sinon obligatoire.

Dans un contexte économique en mutation, les normes du lieu (fiscalité, normes douanières, suivi des investissements directs à l'étranger. .. ) ont été annihilées ou contournées dans le meil leur des cas.

La porosité adm inistrative, juridique et fiscale des territoires nationaux a eu comme effet de relativise r le rôle du pouvoir politique er par effet de bascule de renforcer celui du pouvoir éco nomique. Nous pouvons considérer que la concentration des entreprises du secteur banque-ass urance est une réponse systématique er coordon née pour les raisons suivantes :

  • - le pouvoir de l'État a été réduit, ce qui permet de vanter les mérites d'un " universalisme" économique.
  • - la ci rculation des fl ux d'informations prime sur la croissance de la sphère réelle (l'industrie nationale).

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Actualité sur les multinationales
Publicité
Publicité